Problématique

L’une des problématiques qui me semblent importantes à plusieurs égards est :

Quand apparaît et se développe l’architecture moderne dans l’Afrique subsaharienne, quelles sont les conditions politiques, économiques, sociales et culturelles de son développement et quels sont les principaux maîtres d’ouvrage et architectes.

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Hypothèse

Au lendemain des indépendances des pays africains au sud du Sahara dans les années 1960, plusieurs catégories de bâtiment sont construites pour assurer le fonctionnement et le développement des nouveaux états souverains à l’aide de leurs présidents respectifs et des Architectes issus en majorité de la France qui a continué à maintenir des rapports de partenariat économique, culturel et militaire avec les anciennes colonies. La vérification de cette hypothèse ne peut se faire que grâce à une adéquate méthodologie et analyse des informations disponibles dans les ouvrages et sur internet.

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Résultats de l’analyse

D’après les résultats de mon étude portant sur l’architecture moderne dans quelques pays de l’Afrique subsaharienne de 1960 à 1985, le développement de l’architecture moderne s’est développé dans les pays qui ont connu une stabilité politique prolongée telle que la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Niger contrairement aux autres pays comme le Benin et le Burkina Faso où respectivement un seul projet architectural dit moderne a été construit. En fait, les présidents et chefs d’État souhaitent établir une certaine image de leur pays «indépendant» à travers des bâtiments nécessaires pour accompagner le développement dans les secteurs prioritaires de l’éducation, la santé, le commerce, le sport et l’habitat. Ces maîtres d’ouvrages portaient leur choix en général sur l’architecture moderne qui se démarque de l’architecture de l’époque colonialiste et même traditionnelle. Si dans les années 1960, les architectes français, comme Henri Chomette et Monsieur Ducharme, sont privilégiés aux architectes locaux pour mettre en place cette vision politique, un retour de pendule s’opère à partir des années 1970 avec les figures de N’Gom et Goudiaby. Finalement vers la fin des années 1970 et jusque dans les années 1980, des architectes étrangers coopérants ou naturalisés tels que Laszlo Mester De Paradj (au Niger) et Pierre Foukhoury (en Côte d’Ivoire) prennent la relève.

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Caractéristiques des pays concernés par l’étude (1960 - 1985)

Durant la période de 1960 à 1985, il n’ya pas eu de transition au sommet de l’état de la Côte d’Ivoire, ce qui fait que le maître d’ouvrage était le même. Au Sénégal et au Niger, il y eut un changement au sommet de l’état durant la même période. Par contre, il s’est opéré huit coups d’état au Bénin et trois au Burkina Faso. Le nombre et le mode de transmission des pouvoirs ont influencé le développement de l’architecture. Ainsi, en Côte d’Ivoire on peut remarquer une bonne qualité de constructions modernes, une moyenne qualité au Sénégal et au Niger et une médiocre qualité au Bénin et au Burkina Faso. Dans la carte ci-dessous, les Pays en rouge ont été victimes d’instabilité politique chronique tandis que ceux en bleu ne le sont pas.

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PROJET D’ÉTUDES EN ÉTÉ

Mon projet d’études porte sur l’architecture de l’architecte coopérant français Laszlo Mester De Paradj au Niger de 1977 à 1985.

Au cours de la période d’études, je vais :

• Brièvement répertorier les bâtiments et autres œuvres construits par l’architecte pendant son séjour au Niger afin de comprendre la trajectoire du développement de son architecture,

• faire une étude patrimoniale inspirée de la fiche Docomomo portant sur le bâtiment de l’office de l’énergie solaire, bâtiment de l’architecte ayant reçu plusieurs reconnaissances, dont le prix Aga Khan de l’architecture.