La place intérieure
Un autre élément important dans la construction de l’UQAM est celui de la place intérieure du pavillon Judith-Jasmin, cette dernière offre un espace polyvalent, ouvert sur quatre étages et relié par un large corridor à la mezzanine du métro. Son plafond est conçu dans le but de laisser s’infiltrer la lumière naturelle et par la même occasion, permettre d’entrevoir les silhouettes du clocher et du transept-sud de l’ancienne église Saint-Jacques. Ce qui autorise ce dialogue entre le nouveau et l’ancien. Le pavillon Hubert-Aquin intègre lui aussi la chapelle Notre-Dame-De-Lourdes et s’article autour d’une place extérieure, reliée directement au réseau piétonnier intérieur qui les irrigue au niveau du métro.
Les différents éléments cités précédemment démontrent la polyvalence de ce nouveau campus moderne qui était orienté vers l’éducation permanente.
En comparant l’UQAM avec les différentes institutions universitaires de son époque, Dimitri Dimakopoulos affirme que "l’Université du Québec à Montréal est assez unique en son genre : une université d’envergure s’installe au cœur d’une grande ville. La plupart des nouvelles universités que nous connaissant se sont construites en périphéries ou à l’extérieur des concentrations urbaines " comme il est le cas avec le campus de la première université francophone, nord-américaine.
Pour conclure on peut dire que l’Université du Québec à Montréal exhibe un nouveau langage architectural comparativement aux campus modernistes de son époque. Nombreuses sont les villes qui souhaitaient devenir une ville universitaire, mais leurs conditions ne remplissaient pas les exigences pour une implantation de cette envergure ; desservi par les réseaux d’infrastructures et de transports en commun.
Place intérieure , Asmaa Bouledjeraf, Montréal,2016
Par rapport aux institutions universitaires construites à son époque, le campus moderne de l’UQAM se démarque par son implantation au milieu urbain ainsi que son ouverture a la communauté montréalaise. Cet ensemble quoique vaste par sa superficie, soit un million de pieds carrés, s’intègre à son contexte bien qu’il aurait pu être un évident symbole de monumentalisme. Au contraire, il tend vers une discrète intégration au milieu environnant. La volumétrie du campus, plutôt horizontale que verticale, réunie plusieurs monuments historiques.
En somme, le plan de l’UQAM crée une université flexible, évolutive, permanente, populaire et ouverte au milieu, nous ne pouvons qu’en féliciter les architectes et les responsables de cet unique projet.