top of page

L'ÉCOLE SECONDAIRE SE MODERNISE

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’augmentation de la fréquentation scolaire et le besoin d’une main-d’œuvre plus qualifié ont participé à la mise en Å“uvre d’un enseignement secondaire au Québec. Étant plutôt dans une vision de continuité du primaire que dans la création d’un niveau distinct, l’école secondaire publique poursuivait « deux objectifs principaux : la formation chrétienne du jeune et sa préparation au marché du travail[1] Â».

 

Une décennie plus tard, la complexification des programmes d’enseignements, la mixité des usages et des usagers ainsi que l’adaptation des établissements aux besoins des élèves et de la communauté ont bouleversé le système d’éducation existant auparavant. Mise en place en 1961 pour réfléchir sur la situation de l’éducation au Québec, la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec – Rapport Parent – a mené à une grande réforme scolaire, une uniformisation de la formation et la création de nouveaux établissements, dont l’école polyvalente.

 

Le premier objectif [de l’enseignement polyvalent] consiste à fournir à chaque étudiant une formation de base propre à le mettre en contact avec les quatre grands secteurs de la culture moderne : langues, sciences, arts, techniques. Le second objectif proposé est de fournir aux adolescents les possibilités d’acquérir une spécialisation progressive ou une préparation aux études supérieures, chacun suivant ses goûts et ses talents. Enfin, comme troisième objectif, l’école polyvalente aspire à développer chez l’étudiant l’esprit d’équipe et à le préparer à la vie dans une société démocratique.[2]

 

La société québécoise des années 1960 se distanciait de l’église en même temps qu’elle se donnait les outils pour en arriver à la démocratisation du savoir pour le plus grand nombre. Les notions de confessionnalisation, ségrégation et rigidité ont été remplacées par les notions de laïcisation, mixité et flexibilité. Cette nouvelle vision de l’enseignement a eu des répercussions sur le type bâti scolaire.

 

Témoignage du sociologue Guy Rocher sur le Rapport Parent.

Témoins de la modernisation de la société québécoise, la cité des jeunes, en amont, le parc-école et la polyvalente sont conséquents aux différents objectifs de la formation de niveau secondaire.

 

Le parc-école et la polyvalente partagent plusieurs similarités : une nouvelle monumentalité; la concentration de plusieurs services en un même lieu; de grands espaces communs lumineux et à aires ouvertes; une adaptabilité dans l’aménagement des espaces; l’intégration de supports technologiques, nouvel outil pédagogique.

 

 

ÉTÉ 2016

Cette mise en contexte de la modernisation de l’école secondaire devait appuyer un projet d’inventaire des écoles secondaires sur le territoire de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île. Par contre, à la fin de la session, une opportunité de stage auprès du Conseil du patrimoine religieux du Québec a été privilégiée. Ce stage aura pour but d’identifier la documentation et les ressources sur la restauration de l’architecture moderne sacrée.

 

 

 

[1] Louis-Georges Gélinas, L’enseignement polyvalent : pivot de la réforme scolaire de 1964 au Québec au niveau secondaire, thèse de doctorat, Fribourg, Université de Fribourg (Suisse), Faculté des lettres, 1976, p. 236.

[2] Ibid., p. 224.

 

Vidéo: WEBTV.COOP

bottom of page