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Le MASP

Situé en face du Parc du Trianon, le MASP s’érige sur l’ancien site du Belvédère du Trianon, espace donné par une riche famille de Sao Paulo, avec la condition que la vue sur la ville et les montagnes soit préservée. Ceci explique grandement la volumétrie du musée, une grande boîte se déployant à l’horizontal, créant un bris dans la morphologie environnante.

 

Le volume principal, avec une longueur de 74 mètres et une largeur de 25 mètres est soutenu par un système de quatre piliers. Ce système structural fait en sorte que le plancher est suspendu par des câbles d’acier. Les piliers sont faits de béton précontraint et leur placement cintrant la boîte de verre fait penser aux Å“uvres de Mies van der Rohe, tel que le Crown Hall à Chicago.  Le grand vide sous la structure principale permet une continuité visuelle dans la ville et sert d’espace de rassemblement et de représentations pour la ville – une variété d’activités y ont lieu, que ce soit manifestations politiques, exposition extérieures, marché aux puces ou même la tournée d’un cirque. 

 

Selon Lina Bo Bardi, les nouveaux musées devraient être perçus comme un lieu ouvert, laissant entrer lumière, un rafraîchissement de l’histoire, évoquant une ouverture d’esprit. Bo Bardi développe un dispositif d’exposition radicalement différent de ce qui est la norme dans les musées à l’époque. Suivant ces thèmes d’ouverture du musée, de démocratisation d’espace, elle crée le chevalet de cristal, où les œuvres sont exposées de façon neutre, sans ordre particulier – l’art est mis sur un pied d’égalité, rejetant l’idée de parcours par salle thématiques des musées traditionnels.

Le travail de Bo Bardi a permis à la collection du MASP de se tenir dans l’espace comme objets libérés des systèmes de classifications érudits, et chronologiques, [1] créant un départ des conventions muséologiques et muséographiques Européennes en faisant disparaître les limites structurelles, temporelles et hiérarchiques. [2]

 

La mise en espace des toiles relève une dimension sociale – les Å“uvres n’étant pas placées en ordre linéaire, permet aux visiteurs de faire ses propres relations entre les Å“uvres, sans se faire imposer une lecture dirigée du canon de l’histoire de l’art. Le champ visuel étant occupé par plusieurs autres Å“uvres et visiteurs, active l’espace entre les chevalets, forçant une sortie de la « boîte Â» canonique.

 

 

 

[1] Zeuler Lima, p.8

 

[2] Lepik et Bader, p. 114.

Le musée classique

La restauration

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