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La restauration

En 1996, les chevalets de cristal furent retirés lorsque P. M. Bardi quitta la direction du MASP, après être exposés durant plus de 25 ans. Sous la nouvelle direction de Luis Marques et Júlio Neves, des divisions semi-permanentes ont été ajoutées, ces derniers citant une gestion plus facile, par souci de conservation et d’endommagement des œuvres.[1]

Certains individus impliqués dans la gestion du musée croyaient que les vibrations de l’édifice dû au grand volume de véhicules transitant dans les alentours affecterait la solidité des chevalets; d’autres raisons ont été mentionnées, incluant la pauvre qualité de l’éclairage, l’humidité affectant les tableaux et « la restauration de l’équilibre phénoménologique et civilisationnel entre l’œuvre d’art et le mur – étant le support architectural avec lequel l’œuvre a toujours dialogué et est donc considéré comme un élément constitutif de son identité historique.[2]»

 

Dans un effort de préservation du système original de Bo Bardi, l’Institut National du Patrimoine Artistique et Historique (IPHAN) a déclaré le musée et les chevalets de cristal comme éléments patrimoniaux. Malgré le décret de protection, Marques et Neves ont gardés leurs divisions en place, puisque les recommandations de l’IPHAN n’étaient pas obligatoires.[3]

 

Le travail de restauration de la muséographie originale s’est fait dans les deux dernières années, sous la direction de nouveaux conservateurs. Ces derniers trouvaient que le musée s’était opacifié à travers les dernières 20 années, et voulaient ramener une certaine transparence métaphorique. La restauration s'est effectuée avec l'aide d'architectes de la firme METRO Arquitetos, qui ont recrée les chevalets en renforçant leur base de béton, et en bonifiant le verre et le système d'accrochage pour supporter le poids de oeuvres. Une exposition mettant en valeur le système de Bo Bardi a inauguré le retour des chevalets à la fin 2015 et se poursuit jusqu'à présent.[4][5]

 

 

 

 

[1] Camila Belchior, A conversation with Adriano Pedrosa, article en ligne <https://ocula.com/magazine/conversations/adriano-pedrosa/>,  p. 8.

[2] Caffey, p. 10.

[3] Ibid.

[4] Belchior, p. 3.

[5] José Juan Barba, The return of Lina Bo Bardi’s radical crystal easels by METRO Arquitetos, article en ligne <http://www.metalocus.es/content/en/blog/return-lina-bo-bardi%E2%80%99s-radical-crystal-easels-metro-arquitetos>

 

Lina Bo Bardi
Restauration des chevalets, 2014-2016. Vidéo: Michael Wesley 

Le MASP

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