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Camille Crépeau

Camille Crépeau

Issu d’une formation au baccalauréat en urbanisme à l’UQAM. J’essaie de porter un regard pragmatique et positif sur l’environnement dans lequel j’évolue. Je souhaite comprendre le milieu dans lequel je m’inscris en m’imprégnant du plus de facettes possible. En ce sens, l’apprentissage du langage architectural et la compréhension des notions liées au patrimoine s’avéraient incontournables afin d’approfondir ma lecture des lieux. Le DESS m’a permis de poser un regard renouvelé sur la ville et d’envisager avec plus de sensibilité la relation entre l’architecture moderne et l’environnement urbain actuel. Je souhaite ainsi poursuivre mes réflexions afin de construire un argumentaire, liant les enjeux d’aménagements québécois et le patrimoine moderne, afin d’ultimement proposer des interventions respectueuses du passé et cohérentes pour l’avenir. 

Projet enseignes Granby.png

Ensemble paysager des années 1945 à 1975 : Le patrimoine lumineux de la rue principale de Granby

Enseignes néons de la ville de Granby 

Les enseignes néon font partie du décor québécois depuis un peu plus de 60 ans. Leur présence est intimement liée au développement du Québec et à l’émergence de la société de consommation basée sur le modèle américain. La prolifération rapide et l’incandescence exacerbée des néons dans l’environnement urbain engendrèrent plusieurs critiques négatives et ceux-ci furent éventuellement considérés comme de la « pollution visuelle ». Depuis les dix dernières années, la perception de l’affichage néon tend à changer. Certains articles au sujet des enseignes lumineuses du 20e siècle sont parus et dénonçaient la diminution graduelle de repères visuels ayant marqué et définis l’environnement urbain.

 

À cet effet, un cas singulier se distingue dans la province. Situé dans la région de la Montérégie, Granby comme bien d’autres villes du Québec qui se sont développées sans véritable planification a été sujet à une prolifération considérable de l’affichage néon. Son artère centrale (la route 112) est empreinte des différentes périodes de son extension urbaine et recèle plusieurs enseignes néon commerciales surdimensionnées bigarrées datant des années 1945 à 1975. Ainsi, contrairement à plusieurs municipalités du Québec, l’économie stable de la ville de Granby assura la viabilité des commerces et permit la survivance de plusieurs d’entre elles.

 

Divisé en trois segments, le projet est construit tout d’abord à partir d’observations et de repérages effectués durant la session d’hiver 2019. Dans un deuxième temps, la documentation de la composante même d’enseigne permettra de circonscrire le média à travers diverses formes/composantes et usages sur la période 1945-1975. Dans un troisième temps, une stratégie d’encadrement réglementaire sera proposée afin de préserver et mettre en valeur les enseignes d’intérêt patrimonial inventoriées. Ultimement le but est de produire un rapport synthétique qui pourrait servir d’outil concret afin d’alimenter les réflexions sur le patrimoine paysager identitaire moderne et permettra d’identifier les caractéristiques propres au paysage de la ville et par le fait même de l’identité urbaine granbyenne.

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